Le soja dans l’alimentation des enfants

• Pourquoi recommande-t-on de manger du soja, sous toutes ses formes ?
• Pourquoi est-il pointé du doigt ?
• Et pour les enfants ?
• On le propose comment ?

Pourquoi recommande-t-on de manger du soja, sous toutes ses formes ?

Il est riche en protéines végétales, en fibres, en acides gras oméga 3 et 6, en minéraux comme le fer et le magnésium. C’est donc un aliment de choix pour réduire sa consommation de protéines animales.

Pourquoi est-il pointé du doigt ?

Au niveau international, les avis sont en faveur de l’inocuité du produit, consommé raisonnablement. Il contient des isoflavones (phytoestrogènes) qui peuvent agir dans l’organisme à la manière des oestrogènes (hormones naturelles) une fois ingérées. Ils sont ainsi considérés comme des perturbateurs endocriniens. Certaines études ont montré des dysfonctionnements du cycle et de l’infertilité chez des femmes très grandes consommatrices après avoir mené des études sur des rats et des brebis. Et en même temps, il a été associé à une baisse du cancer du sein, du cholestérol et à plus de confort lors de la ménopause. Dans le doute, les mamans, consommez max 1 fois par jour un produit à base de soja et évitez-le lors de la grossesse.

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Et pour les enfants ?

Il n’y a pas assez de données sur les enfants de moins de 3 ans pour se prononcer sur les effets. Alors les recommandations en France (selon le dernier avis en date de 2005) sont d’éviter de proposer des produits à base de soja avant 3 ans, puis 1 fois par jour max ensuite.

On le propose comment ?

Les laits infantiles à base de soja sont sans risque.
Attention à ne pas le substituer aux « laits » ou boissons végétales à base de soja qui ne répondent pas aux besoins de l’enfant.
Puisque le soja est un allergène prioritaire qui doit être introduit entre 4 et 12 mois, notre recommandation serait de le proposer une fois de temps en temps, de façon irrégulière, après l’avoir introduit et seulement si vous êtes déjà consommateurs.
Privilégiez les formes « brutes » du soja (comme les protéines ou les graines de soja) que vous pouvez faire tremper et rincer deux fois avant cuisson lente, réduisant ainsi une grande part des isoflavones qui sont solubles dans l’eau.

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Sources :

• hal open science Adrian Fernandez-Lopez, Valérie Lamothe, Mathieu Delample, Muriel Denayrolles, Catherine
  Bennetau-Pelissero. Removing isoflavones from modern soyfood: Why and how?. Food Chemistry,
  2016, 210, pp.286-294. ff10.1016/j.foodchem.2016.04.126ff. ffhal-02458900f

• Effects of isoflavone supplement on healthy women S Watanabe ¹, K Terashima, Y Sato, S Arai, A Eboshida

• Rapport « Sécurité et bénéfices des phyto-estrogènes apportés par l’alimentation » – AFSSA
• Valeurs toxicologiques de référence Guide d’élaboration de l’Anses,Rapport d’expertise collective 2017

• New Evaluation of Isoflavone Exposure in the French Population

  Alexandre Lee ¹, Laetitia Beaubernard ², Valérie Lamothe ³, Catherine Bennetau-Pelissero ^{4 5 2019}